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Noyade : Le site de référence sur les noyades


"Évitez la noyade avec nos conseils! Chaque année, 500 personnes meurent par noyade. Le respect des consignes de sécurité et de la réglementation sont donc indispensables pour que le nombre des accidents diminue (20 000 par an).

Les noyés sont souvent de bons nageurs qui ont surestimé leurs capacités ou n'ont pas tenu compte de la force des courants. La noyade est provoquée par l’irruption d’eau dans les voies aériennes entraîne une privation d’oxygène, en particulier, au niveau du cerveau et du coeur. En l’absence de traitement, elle entraîne rapidement la mort.

Pour éviter la noyade suivez nos conseils de préventions et les gestes qui sauvent... Bonne baignade !"

Article de: Noyades

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Noyade définition: Le saviez-vous?


Noyade: selon le Larousse Médical, la noyade est une asphyxie due à l'immersion dans l'eau.

Une noyade est le plus souvent provoquée par la pénétration brutale d'eau, en quantité abondante, dans les voies respiratoires du sujet. Cependant, elle peut aussi être due à un arrêt cardiaque survenu au contact de l'eau, entraînant une perte de connaissance ; ce phénomène, appelé hydrocution, s'observe surtout lorsque l'eau est froide ou après une exposition à la chaleur ou un exercice physique.

On dénombre chaque année en France 20 000 noyades accidentelles qui sont responsables de plus de 500 décès. La noyade est responsable d'environ 140 000 décès par an dans le monde. Paradoxalement, les victimes sont souvent de bons nageurs qui ont surestimé leurs capacités ou n'ont pas tenu compte de la force des courants ; la noyade en piscine menace surtout les jeunes enfants.

Il existe 3 états successifs de mort par noyade:
- Mort apparente : plus de ventilation, tension artérielle faible. Grave
- Mort clinique : fibrillation et arrêt cardiaque. Très grave, irréversible si > 3 minutes.
- Mort réelle : arrêt cardiaque depuis plusieurs minutes. Abaissement température centrale. Anoxie du tronc cérébral. Irréversible.
- Remarque : S'il n'y a pas inondation, ce n'est pas une noyade mais une hydrocution.

Noyades: Les différentes étapes de la noyade


Lors d'une noyade la victime passe par 4 stades de gravité croissante en fonction de l'importance de l'eau inhalée : aucune (aquastress), modérément (petit hypoxique, gène respiratoire), ou plus (grand hypoxique et anoxique, somnolence et coma).

• La 1re phase appelée aquastress : l’eau n’a pénétré que dans les voies aériennes supérieures : le sujet a «bu la tasse». La victime panique, a des gestes désordonnés, et fait ce qu'on appelle « le bouchon » : s'enfoncer dans l'eau puis remonter successivement. La ventilation et la conscience sont normales, mais il est anxieux, épuisé et il a froid.
• La 2e phase, appelée petite hypoxie : une petite quantité d’eau a été inhalée au niveau des poumons. La victime commence à être épuisée, elle est toujours à la surface de l'eau, toujours consciente mais elle a déjà inhalé ou bu plusieurs fois de l'eau. La conscience et la circulation sont normales, mais il existe une gêne à la ventilation. Le sujet tousse, est très anxieux, épuisé et il a froid.
• La 3e phase, appelée grande hypoxie : la victime ne se maintient plus à la surface, elle est complètement épuisée, le pouls rapide et la ventilation fortement perturbée. Elle a déjà inhalé beaucoup d'eau et elle est de moins en moins consciente. Le noyé a une coloration bleutée des extrémités (cyanose). La quantité d’eau avalée est importante, ce qui provoque une diarrhée et aggrave l’hypothermie, risquant de provoquer des troubles du rythme cardiaque.
• La 4e phase, appelée anoxie : la noyade dure depuis plusieurs minutes. La victime n'est plus consciente, la respiration et le pouls sont très faibles ou absents. Le noyé est en état de «mort apparente».

Les victimes ne passent pas forcément par toutes ces étapes, dans des cas extrêmes d'hydrocution, d'arrêt cardiaque ou autre, l'inconscience, l'absence de respiration et de circulation sont immédiates.

Noyades: Les causes de noyade les plus fréquentes

Cause de noyade 1: Noyade avec eau avalée ou inhalée

C'est la plus grande part des noyades ; la victime peut avaler de 2 à 5 litres d'eau et de sel qui, dans l'estomac et l'intestin, ce qui provoquent les symptômes suivant: diarrhée importante, passage d'eau dans le sang, risque de régurgitation.
En cas de noyade avec eau inhalée, l'eau empêche les échanges gazeux de s'effectuer.

Cause de noyade 2: La submersion primitive ou noyade primaire

C’est la noyade proprement dite ou noyade primitive. C’est la cause habituelle à laquelle sont exposés aussi bien :
- le nageur expérimenté submergé par épuisement,
- le non nageur submergé par incapacité technique après chute accidentelle ou volontaire dans l’eau profonde.

Le noyé est "bleu" cyanosé. La noyade est provoquée par:
- Maladresse, fatigue, essoufflement, panique, déficience du matériel en plongé.
- Manque de technicité du noyé ou de l'intervenant.
- Agitation en surface (au secours).
- Apnée réflexe en submersion due au CO2, panique.
- Inspiration d'eau.
- Arrêt respiratoire ou cardiaque.

Cause de noyade 3: La syncope primitive ou « hydrocution » avec noyade secondaire

Elle frappe en particulier le nageur confirmé qui coule à pic sans signe avant coureur ou précédée d’une courte alarme (paresthésies, crampes musculaires, sensation de membres lourds, céphalée brutale en générale occipitale, sensation d’angoisse).

Le noyé est "blanc" pâle. Elle est précédée d’une perte de connaissance dans l’eau. La syncope procède de mécanismes divers:
• d’une immersion brutale dans l’eau froide : syncope thermo-différentielle ou hydrocution.
• d’un choc traumatique: traumatisme crânien au moment de la mise à l’eau.
• d’une douleur violente : choc allergique, piqûre ou morsure d’un animal.
• d'une inhibition émotive: c’est la noyade par « panique », même dans l’eau peu profonde.
• d'une perte de conscience.
• d'un arrêt respiratoire et bradycardie.
• d'une inhalation d'eau.
• du «rendez-vous syncopal» lors de la plongée en apnée.
• du tractage en surface d’un accidenté inconscient dont les voies aériennes sont restées immergées !

Noyade: Les conséquences physiologiques pour le noyé

Complications immédiates : cérébrales et cardiaques

• Au niveau du cerveau : la perte de conscience au bout de 30 secondes et les lésions deviennent irréversibles au bout de 3 minutes environ, ce délai pouvant être augmenté dans l’eau froide.
• Au niveau du coeur : la privation d’O2 entraîne des troubles du rythme et un arrêt cardio-circulatoire.

Complications retardées : pulmonaires

• La pénétration de l’eau au niveau des alvéoles entraîne des lésions de la membrane alvéolo-capillaire :
c’est l’oedème pulmonaire lésionnel, responsable d’une altération des échanges gazeux. Parfois un spasme se produit au niveau du larynx et l’eau ne pénètre pas : on parle de «noyade à poumons secs».
• Par ailleurs, une grande quantité d’eau est toujours présente au niveau de l’estomac. Elle peut être régurgitée et pénétrer dans les voies aériennes lors des manoeuvres de réanimation, ce qui va aggraver la situation.

Noyade piscine: Profitez devotre piscine en toute tranquillité


Chaque année, malgré l'obligation d'équiper les piscines d'un dispositif de sécurité, de jeunes enfants se noient. La vigilance des adultes reste indispensable pour éviter les accidents.

Équipez votre piscine (enterrée ou semi-enterrée) d'un dispositif de sécurité. La loi prévoit 4 dispositifs :
Les barrières, abris de piscine ou couvertures : ils empêchent physiquement l’accès au bassin et sont particulièrement adaptés aux jeunes enfants, à condition de les refermer ou de les réinstaller après la baignade.
Les alarmes sonores : elles peuvent informer de la chute d’un enfant dans l’eau (alarmes d’immersion) ou de l’approche d’un enfant du bassin (alarmes périmétriques), mais n’empêchent pas la noyade.
ATTENTION ! Ces dispositifs ne remplacent pas la surveillance active et permanente des enfants par un adulte.

Pensez à poser à côté de la piscine une perche, une bouée et un téléphone pour alerter les secours le plus rapidement possible.
Après la baignade, pensez à sortir tous les objets flottants, jouets, bouées, objets et à remettre en place le dispositif de sécurité.
Si vous avez une piscine ‘‘en kit’’ (qui n’est pas enterrée dans le sol), retirez l’échelle après la baignade pour en condamner l’accès.

Noyade et sauvetage: Conduite à tenir en cas noyade (premiers secours)


Dans tous les cas de sauvetage: aller très vite! Un noyé secouru dans la première minute a 95% de s'en sortir, seulement 25% après 6 mn, et 3% après 8 minutes. En cas de noyade avec entrée d'eau dans les poumons, l'oedème aigu du poumon est systématique. La surveillance en milieu hospitalier à postériori est donc indispensable, même si l'accidenté semble avoir complètement récupéré.

Voici les gestes de premiers secours qui rassurent et qui sauvent en cas de noyade:

• Protéger: Aidez le noyé à sortir de l’eau.

• Allonger le noyé et couvrez-le pour qu’il se réchauffe.
• Bilan : Faire un premier bilan des fonctions vitales : conscience, respiration, circulation

• Si le malaise du noyé persiste, appelez les maîtres nageurs sauveteurs ou le (15) SAMU.

• Si le noyé perd connaissance et il respire, mettez-le sur le côté, en position latérale de sécurité, en attendant les secours et surveillez-le.

• Si le noyé ne respire plus, effectuez les manoeuvres de réanimation cardio-pulmonaire : bouche-à-bouche et massage cardiaque.
• Attention ! ne pratiquez ces gestes que si vous êtes formé aux techniques de secours.

Que font les secouristes en cas de noyade (premiers soins):

Voici les gestes professionnels du secouriste qui sauvent le noyé:
1. Contrôle des signes vitaux et premiers gestes de réanimation (Airway, ventilation, circulation)
2. Voie veineuse
3. Oxygénothérapie
4. Immobilisation du rachis cervical
5. Lutte contre l'hypothermie
6. Transport à l'hôpital

Le secouriste doit atteindre la victime le plus rapidement possible, préférentiellement à l’aide d’un objet flottant en minimisant les risques pour sa vie et celle de la victime. Toute victime doit être prise en charge comme ayant une lésion rachidienne potentielle, ces lésions étant particulièrement fréquentes lors des noyades secondaires à des plongeons. Les victimes sont extraites de l’eau en position horizontale, en décubitus dorsal, en respectant l’axe tête-cou-tronc et en stabilisant la tête en position neutre. Les manœuvres de réanimation respiratoire, notamment la luxation des mâchoires, ne doivent en aucun cas mobiliser le rachis cervical. Elles sont débutées le plus précocement possible, sur l’eau, alors que les manœuvres de réanimation cardiaque sont entreprises à terre, sur un plan dur.
L’assistance ventilatoire par du bouche à bouche est la première manœuvre de réanimation à effectuer. Il peut être difficile de maintenir la tête de la victime hors de l’eau et de pratiquer le bouche-à-bouche. Le bouche-à-nez est alors une alternative. L’emploi d’un insufflateur par une personne entraînée est possible. En fait, les manœuvres de réanimation respiratoire ne diffèrent pas de celles pratiquées chez tout patient traumatisé en ACR.
Il n’est pas nécessaire, voire potentiellement dangereux d’aspirer l’eau des poumons. L’aspiration ne permet de retirer qu’une quantité minime de liquide et risque de provoquer une contraction abdominale à l’origine de la régurgitation du contenu gastrique. La manœuvre de Heimlich ne doit pas être réalisée systématiquement. Elle retarde la mise en œuvre d’une réanimation respiratoire efficace. Elle est indiquée en absence de preuve évidente de noyade, si les secouristes suspectent un corps étranger obstruant les voies aériennes. Des compressions thoraciques sont préférables à la pratique de l’authentique manœuvre de Heimlich.
Massage cardiaque: Dès que la victime est retirée de l’eau, il est nécessaire de rechercher des signes en faveur d’une activité circulatoire. Les pouls peuvent être difficiles à percevoir chez un quasi-noyé hypotherme. En l’absence de pouls, le massage cardiaque est débuté sur un plan dur. Si une fibrillation ventriculaire est détectée, un choc électrique externe est nécessaire. En cas d’hypothermie sévère (<30°C), la défibrillation est difficile, voire impossible. Il faut alors ne réaliser qu’au maximum trois tentatives de défibrillation.
• Réanimation: Les victimes de submersion présentant une détresse ventilatoire nécessitent une intubation trachéale immédiate et l’instauration d’une ventilation mécanique. Ces victimes, même celles nécessitant peu de manœuvres de réanimation et retrouvant leur conscience sur le site de l’accident, doivent être conduites dans un service d’urgence dans un véhicule spécialisé, avec un monitorage et de l’oxygène. Selon les circonstances, une injection de glucosé à 30% (après la réalisation d’une glycémie capillaire) et de naloxone peut être justifiée.

Noyade et hydrocution: Noyade et hydrocution sont deux choses différentes!


L'hydrocution est une syncope thermo différentielle qui survient souvent après une exposition prolongée au soleil. La température de la peau augmente et les capillaires cutanés s’ouvrent pour favoriser l’évacuation de chaleur en excès sous forme de sueur. Une immersion brutale provoque la fermeture de ces capillaires sous l’effet du refroidissement de la peau et une brusque augmentation de la masse sanguine qui afflue au niveau du coeur. Un mécanisme réflexe entraîne une diminution de la fréquence cardiaque et, donc, une baisse de l’apport en O2 au niveau du cerveau, ce qui provoque une syncope et la noyade.

Il y a une différence entre une noyade par hydrocution où la victime coule aussitôt et celle par immersion où, en règle générale, il y a résistance. Dans le premier cas, l’eau ne pénètre pas dans les poumons, au contraire, dans le second, c’est la cause de la noyade. Si la première est brutale et immédiate, la seconde peut réclamer plusieurs minutes.

Prévention de l'hydrocution:

• ne jamais s’immerger brutalement, surtout après une exposition au soleil ou un repas copieux et arrosé.
• s’immerger, au contraire, de façon lente, en se mouillant préalablement la nuque, la poitrine et l’abdomen.

Les signaux d’alarme de l’hydrocution:

• sensation de chaleur à la face interne des cuisses, sur le ventre ou les bras avec apparition de rougeurs ou de démangeaisons ;
• sensation anormale, plus ou moins brutale, de fatigue extrême, de malaise général ou d’eau glacée ;
• vertiges, bourdonnements d’oreilles, douleurs brusques au front ou à la nuque ;
• troubles oculaires : vue brouillée, mouches lumineuses, voile noir ;
• douleurs abdominales, crampes musculaires ou douleurs des genoux, des coudes.

Il existe toujours au moins une dizaine de secondes entre le premier signal d’alarme et la syncope, ce qui permet au nageur averti de sortir de l’eau ou tout au moins de se rapprocher de la rive et d’appeler au secours.

Noyade accident: Les causes de noyades en fonction du lieu de baignade


Voici les résultats de l'enquête de noyade selon le lieu (piscine privée, piscine publique, cours d’eau, plan d’eau, mer, autre lieu) et en fonction des conditions de la noyade (accidentelle, intentionnelle).

Noyades accidentelles en piscine

Le manque de surveillance et les malaises cardiaques ont été identifiés comme des facteurs de risque significatifs de mortalité par noyade accidentelle en piscine. Une surveillance permanente et rapprochée des jeunes enfants par un adulte responsable pourrait prévenir la survenue d’un certain nombre de décès en piscine.

Noyades accidentelles en eau douce

Un âge supérieur à 65 ans, le sexe masculin et les malaises sont apparus comme des facteurs de risque significatifs de mortalité par noyade accidentelle en eau douce. Une information du public sur les dangers de la baignade dans ces lieux naturels, par une signalisation, et une sensibilisation sur les risques de chocs thermiques permettrait de réduire le nombre de noyades mortelles en eau douce.

Noyades accidentelles en mer

Un âge supérieur à 45 ans, une zone de baignade non surveillée, la pratique de l’apnée et les malaises cardiaques ont été identifiés comme des facteurs de risque significatifs de mortalité par noyade accidentelle en mer. La prévention des décès par noyade en mer devrait être orientée à l’attention des personnes d’âge mûr afin qu’elles soient davantage attentives à leur condition physique. Eviter de se baigner sur des plages non surveillées permettrait d’éviter la survenue d’un certain nombre de décès en mer.

Noyade accident: Pronostiques de survie à la noyade


Un noyé secouru dans la première minute a 95% de s'en sortir, seulement 25% après 6 mn, et 3% après 8 minutes. La mortalité globale des patients victimes d’une submersion varie de 10 à 24%. La durée de submersion maximale compatible avec des possibilités de ressuscitation se situe entre 7 et 10 minutes pour les noyades compte tenu du fait que l’arrêt circulatoire survient entre la 3° et 4° minute de la submersion et que les lésions cérébrales sont irréversibles à la suite d’un arrêt circulatoire de 3 à 4 minutes.
Ces délais maximaux sont abaissés à 4 minutes en cas d’hydrocution.

Les chances de survie sont fonction de la durée de l’arrêt respiratoires: :
- de 95% pour un arrêt respiratoire de 1 minute,
- de 90% pour un arrêt respiratoire de 2 minutes,
- de 75% pour un arrêt respiratoire de 3 minutes,
- de 50% pour un arrêt respiratoire de 4 minutes,
- de 25% pour un arrêt respiratoire de 5 minutes,
- de 1% pour un arrêt respiratoire de 6 minutes,
- de 0% pour un arrêt respiratoire de 12 minutes.

Cependant l’hypothermie résultant d’une noyade en eau très froide est susceptible d’augmenter les délais de survie : quelques observations de survie après des submersions de10 à 30 minutes ont été signalées.

Noyade accident: la baignade en eau douce est plus dangereuse qu'en eau salée!


En cas de noyade, l'eau douce est plus dangereuse que l'eau salée. La noyade en eau douce est trois fois plus mortelle que la noyade en eau de mer. Voici les explications. Les noyades peuvent être classifiées en fonction de l'eau : eau douce ou eau de mer. Le liquide va toujours du milieu le moins concentré vers le milieu le plus concentré par osmose. Voici la concentration en sels :
Eau douce : 0 g/l (certaines piscines sont salées à 9 g/l). Sang : 9 g/l. Eau de mer : 30 à 35 g/l

Noyade en eau douce : l'eau passe des poumons vers le sang ; augmentation de la masse sanguine, septicémie, désamorçage du coeur, fibrillation cardiaque.

Noyade en eau de mer : le plasma sanguin passe dans les poumons ; sang plus épais, oedème pulmonaire, baisse de la tension artérielle (jamais de fibrillation).

Noyades: Les facteurs de risques de la noyade

Hydrocution et noyade

En France, on compte chaque année 500 hydrocutions. L'hydrocution est une syncope (arrêt de la respiration) qui entraîne une perte de connaissance. Bien souvent cette syncope est provoquée par une trop grande différence de température entre la peau et l'eau ou par la suppression brutale de la pesanteur du corps lorsqu'il est plongé dans l'eau.

Les traumatismes liés aux plongeons et noyade

Les plongeons seraient à l'origine d'une noyade sur cinq dans certains départements.

Le soleil, la chaleur et l'alimentation et noyade

Chaque année, de nombreuses interventions ont lieu à la suite d'insolations. Par ailleurs, l'exposition excessive au soleil accélère le vieillissement de la peau et joue un rôle essentiel dans l'apparition des cancers cutanés dont la fréquence est en progression constante chez des patients de plus en plus jeunes. La déshydratation touche plus particulièrement les nourrissons et les enfants dont les besoins en eau sont supérieurs aux adultes.
Les vacances sont souvent une période pendant laquelle les habitudes alimentaires sont quelque peu modifiées ; il est recommandé d'avoir une alimentation adaptée et de veiller aux bonnes conditions de conservation des aliments, d'éviter la baignade dans les deux heures qui suivent la prise d'un repas (risque d'hydrocution).

Brûlures, allergies et noyade

Le contact avec des animaux venimeux (vives, rascasses, méduses...) peuvent provoquer des douleurs violentes par piqûres ou brûlures, des démangeaisons ou des rougeurs qui peuvent causer une noyade.

Noyades: Les circonstances de noyades selon l'âge


Les circonstances de survenue des noyades accidentelles sont différentes selon l’âge : chez les moins de 13 ans, ne pas savoir nager, le manque de surveillance et une chute ont été les circonstances les plus fréquentes. Chez les 13- 24 ans, la noyade est le plus souvent survenue en raison d’une pathologie (malaise, hydrocution, épilepsie), d’un épuisement, des courants, ou dans une zone de baignade interdite. Chez les personnes âgées de 25 à 44 ans, une pathologie (malaise, hydrocution), une consommation d’alcool, et un épuisement ont été le plus souvent à l’origine de la noyade. Et chez les plus de 45 ans, près de la moitié des noyades se sont produites à cause d’un problème de santé (malaise, malaise cardiaque).

Noyades: Les principaux lieux de noyades accidentelles


Les noyades accidentelles surviennent dans tous les lieux de baignade : 48,5% en mer (560 noyades dont 160 décès), 14,9% en piscine privée (172 noyades dont 52 décès), 13,5% en plan d’eau (156 dont 93 décès), 13,3% en cours d’eau (153 dont 105 décès) 5,7% en piscine publique ou privée d’accès payant (66 dont 5 décès) et 4,1% dans les autres lieux (47 dont 20 décès). Bien que les noyades en cours d’eau et en plans d’eau aient été moins fréquentes qu’en mer, elles ont été particulièrement meurtrières, 69% et 60% respectivement ont été suivies de décès.

Les caractéristiques démographiques et les circonstances de survenue ont été différentes selon le lieu de survenue : les noyades en piscine privée et dans les autres lieux, tels que les baignoires, se sont produites le plus souvent chez des enfants de moins de 6 ans, parce qu’ils ne savaient pas nager ou par manque de surveillance. En piscine publique ou privée d'accès payant, les deux tiers des noyades ont concerné les moins de 20 ans pour lesquels les circonstances les plus fréquentes ont été une pathologie, ne pas savoir nager et une conduite à risque. En cours d'eau, les deux tiers des noyades se sont produits chez des liées le plus souvent à une chute et à un lieu de baignade interdite. En plan d'eau, la moitié des victimes étaient des personnes de moins de 25 ans pour lesquelles un problème de santé (malaise, hydrocution) et ne pas savoir nager était principalement en cause. En mer, les noyades se sont produites le plus souvent chez des adultes de plus de 45 ans pour lesquels les circonstances les plus fréquentes ont été un problème de santé, un épuisement et les courants.

Noyade enfant: Prévention des accidents de noyade des enfants


En piscine privée, le nombre de noyades accidentelles d’enfants de moins de 6 ans est important chaque année: en moyenne 84 noyades dont 25 décès. La moitié des noyades d’enfants de cet âge sont survenues en piscine privée. Afin de réduire le nombre de ces noyades, la loi du 3 janvier 2003 a rendu obligatoire l’installation d’un dispositif de sécurité normalisé autour des piscines privées à partir de 2004. Même en présence d’un dispositif de sécurité autour de la piscine, des accidents sont survenus. Il est donc important que ces dispositifs soient conformes aux normes mais aussi qu’une surveillance permanente et rapprochée des jeunes enfants soit exercée par un adulte responsable.

Noyade enfant: Précautions à prendre pour éviter la noyade des enfants


De nombreux travaux ont montré en France et à l’étranger, qu’un certain nombre de noyades d’enfants pourraient être évitées, particulièrement en piscine privée. Les campagnes de prévention des noyades d’enfants en piscine insistent sur la prévention tels que l’apprentissage de la nage dès l’âge de 6 ans, l’équipement des enfants de brassards et la mise en place de dispositifs de sécurité efficaces pour les piscines privées afin d'éviter la survenue des accidents de noyade.

Prévention de la noyade chez l'enfant

• Entrez de manière progressive dans l'eau, particulièrement lorsque l'eau est froide et que vous vous êtes exposé au soleil.
• Evitez les expositions au soleil trop prolongées.

Drapeaux de baignade

• Les enfants doivent toujours respecter les consignes signalées par les drapeaux de baignade, elles sont émises par des professionnels du secourisme.

Drapeaux de baignade

Noyade en France: des chiffres de noyades qui font peurs!


Les enquêtes de noyade en France sont réalisées annuellement sur tout le territoire français, au cours de l’été. Elles portent sur toutes les noyades suivies d’une hospitalisation ou d’un décès, ayant nécessité un recours à des secours organisés.

On constate une augmentation importante du nombre de noyades accidentelles en France et de décès, dans tous les groupes d’âge, mais plus forte chez les personnes les plus âgées. Elle a été observée quelque soit le lieu, mais particulièrement en plan d’eau, en piscine privée et en mer. Les conditions météorologiques particulièrement chaudes de l’été dans certaines régions ont probablement entraîné une augmentation du nombre de baignade par rapport à l’été précédent, en particulier dans des lieux non surveillés et ainsi provoqué une augmentation du risque de noyade.

L’augmentation du nombre de piscines privées en France (environ +50 000 chaque année) et l’absence de campagne d’envergure de prévention des noyades ont pu contribuer à cette augmentation des noyades. Des conseils de prévention, tels qu’entrer progressivement dans l’eau, surtout après une exposition au soleil et se rafraîchir souvent, pourraient permettre d’éviter la survenue de chocs thermiques et de malaises lors d’une baignade, particulièrement lorsqu’il fait très chaud.

L'année dernière, les noyades se sont réparties en :
- 1 154 noyades accidentelles (77%) ;
- 168 noyades intentionnelles (suicides ou agressions) (11%) ;
- 182 noyades d’origine inconnue (12%).

Parmi ces noyades, 661 ont été suivies de décès (soit 44% du total). Ces décès se sont répartis en :
- 435 décès par noyade accidentelle (66%) ;
- 115 décès par noyade intentionnelle (17%) ;
- 111 décès par noyade d’origine inconnue (17%).

La répartition par lieu de noyade a été la suivante l'année dernière: 172 en piscine privée (dont 52 décès), 66 en piscine publique ou privée d'accès payant (dont 5 décès), 153 en cours d'eau (dont 105 décès), 156 en plan d'eau (dont 93 décès), 560 en mer (dont 160 décès) et 47 dans les autres lieux (dont 20 décès).

Les caractéristiques démographiques des victimes et les circonstances de noyade ont été très différentes selon le lieu : 49 % des noyades en piscine privée et 61% des noyades dans les autres lieux, tels que les baignoires, se sont produites chez des enfants de moins de 6 ans, le plus souvent parce qu’ils ne savaient pas nager et par manque de surveillance. En piscine publique ou privée d'accès payant, 65% des noyés avaient moins de 20 ans pour lesquels les circonstances les plus fréquentes ont été une pathologie, ne pas savoir nager et une conduite à risque. En cours d'eau, 68% des noyades se sont produites chez des adultes (20-64 ans) liées le plus souvent à une chute et à un lieu de baignade interdite. En plan d'eau, la moitié des victimes étaient des personnes de moins de 25 ans pour lesquelles un problème de santé (malaise, hydrocution) et ne pas savoir nager était principalement en cause. En mer, 59% des noyades se sont produites chez des adultes de plus de 45 ans pour lesquels les circonstances les plus fréquentes ont été un problème de santé, un épuisement et les courants. Parmi les victimes, 54% étaient des résidents habituels du département où a eu lieu la noyade, 39% étaient des touristes français et 7% des touristes étrangers.

Noyade en France: toutes les causes de noyades accidentelles


Parmi les 604 noyades accidentelles renseignées l'année dernière en France, 52% sont survenues dans une zone de baignade surveillée et 48% dans une zone non surveillée. L’âge moyen des victimes de noyade accidentelle est de 3 ans en piscine privée familiale, de 11 ans en piscine privée collective, de 13 ans en piscine privée publique ou privée payante, de 38 ans en cours d’eau, de 25 ans en plan d’eau, de 51 ans en mer et de 1 an dans les autres lieux (baignoire, bassin…).

Principales activités pratiquées et circonstances de survenue de noyade accidentelle

La baignade est l’activité la plus fréquemment pratiquée lors de la survenue de noyade accidentelle (83%).
Les circonstances de survenue ont été différentes selon l’âge.
Chez les moins de 13 ans: ne pas savoir nager (48%), le manque de surveillance (35%) et une chute (34%) ont été les circonstances les plus fréquentes. Chez les 13-24 ans, la noyade est survenue en raison d’une pathologie (32%), d’un épuisement (24%), des courants (23%) ou dans une zone de baignade interdite (14%). Chez les 25 à 44 ans, une pathologie (40%), une consommation d’alcool (21%) et un épuisement (15%) ont été le plus souvent à l’origine de la noyade. Et chez les plus de 45 ans, une proportion importante de noyades se sont produites à cause d’un problème de santé (malaise, malaise cardiaque ou autre, 64%).

Principales activités pratiquées et circonstances de survenue de décès par noyade accidentelle

La baignade est l’activité la plus fréquemment pratiquée lors de la survenue de décès par noyade accidentelle (64%).
Les circonstances de survenue de ces décès ont été différentes selon l’âge.
Chez les moins de 12 ans, un manque de surveillance (59%) et ne pas savoir nager (56%) ont été les circonstances les plus fréquemment indiquées. Le manque de surveillance était plus fréquent pour les noyades suivies d’un décès (52% versus 20%).Chez les 13-24 ans, le décès par noyade est survenu en raison d’une pathologie(43%), dans une zone de baignade interdite (20%) ou du fait des courants (17%).Diverses circonstances ont été plus fréquemment indiquées en cas de décès : la mention d’une pathologie (61% versus 26%), d’une hydrocution (100%versus 34%) ou d’un malaise (57% versus 34%, le fait de s’être baigné en zone interdite (65% versus 34%).Chez les 25-44 ans, une pathologie (39%), une consommation d’alcool (18%) et une baignade dans une zone interdite (17%) ont été le plus souvent à l’origine des décès par noyade. Une hydrocution (88% versus 34%) et une zone de baignade interdite (68% versus 32%) ont été plus souvent mentionnées lorsque la noyade était suivie d’un décès. Chez les plus de 45 ans, une proportion importante de décès se sont produits à cause d’un problème de santé (malaise ou autre, 68%). Une pathologie (48% versus38%), un malaise cardiaque (76% versus 37%), une hydrocution (81% versus 39%) le fait de se baigner en zone interdite (71% versus 41%) ont été plus souvent mentionnées pour les noyades suivies d’un décès.

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